Faire le deuil de …
Faire le deuil de …
Tout au long de notre vie, nous sommes amenés à faire des deuils, même si nous ne sommes pas confrontés au décès de proches, nous vivons toutes et tous de nombreux événements qui nécessitent de savoir "faire le deuil de ...".
Le deuil fait souvent référence au décès d'un être cher, ce qui nous affecte profondément, cependant il existe d'innombrables situations pour lesquelles nous avons à faire des deuils, comme par exemple : la perte d'un emploi, d'un poste, d'une activité professionnelle ; la vente de sa propre entreprise, de sa propre maison ; un changement d'habitation, de pays, d'école, d'université, de professeur, d'amis, de mode de vie ; l'éloignement d'une famille, d'une culture ; une rupture sentimentale ou conjugale, le divorce des parents ; l'abandon d'un lieu de travail, d'une relation de travail, d'un projet professionnel, d'un procédé de travail, d'une machine ; la séparation avec un animal, un objet ; le changement d'état mental ou physique d'un proche ou de nous-mêmes ; une ou plusieurs pertes de capacités personnelles ; la ou les modifications de personnalité d'un proche ; cette énumération n'étant pas exhaustive.
Tant que nous n'avons pas fait ces deuils, notre énergie personnelle est consumée et nous sommes désalignés dans notre vie.
Cet article ne concerne pas le volet "social" du deuil, qui intègre tout ce que l’on fait, selon notre culture, durant cette période, lorsqu'il s'agit d'un deuil lié à un décès. Il ne sera pas non plus abordé la prise de connaissance du deuil qui peut aller selon les situations, d'un choc intense lors duquel on est sidéré par un événement semblant inconcevable, à la venue d'un événement prévisible et intégré depuis longtemps. Cet article n'évoque pas non plus la période d'affliction profonde que l'on traverse généralement lors d'un deuil.
Cet article concerne l’aspect ; "Faire le deuil de…", c’est l’étape qui arrive lorsque l’on reconnait en nous-mêmes, après un certain consentement, que nous souhaitons nous libérer.
Le deuil à ce stade consiste à être en paix avec la fin de la relation du sujet qui nous concerne et à se libérer de l'attachement que nous avons entretenu et que nous entretenons encore avec le sujet qui nous concerne. Faire le deuil libère d'une relation, présente ou passée, mais même si la relation est passée, l'attachement que nous ressentons est maintenu dans le présent.
Lorsque nous sommes en paix et libéré de l’attachement du sujet qui nous concerne, le souvenir n'apparaît plus à la conscience en mode automatique, en réponse à des situations, à des lieux, à des personnes, à des attitudes, etc. Le souvenir peut être rappelé avec un léger effort de concentration, il ne disparaît pas mais n'est plus associé à de l'attachement, seulement à un sentiment de paix.
Le deuil et le pardon sont deux sujets différents. La finalité du deuil est de se libérer de l'attachement et celle du pardon consiste à se libérer du ressentiment. Si, nous pouvons faire le deuil de quelqu'un à qui nous n'avons rien à pardonner, il est parfois nécessaire de pardonner, notamment lorsque le ressentiment empêche le processus naturel du deuil.
Le moment adéquat pour faire le deuil est lorsque nous ressentons que nous commençons à consentir à faire le deuil, à consentir à être en paix avec le sujet qui nous concerne et à nous libérer de l'attachement.
Lorsqu'un deuil important n'a pas été fait, ou plusieurs deuils d'une importance moindre, la personne fait des efforts pour être présente dans le monde, à son travail, lors d’une rencontre privée, lors d'une activité physique, etc. Lorsque cette personne est en situation, elle n'a pas l'impression d'être vraiment là, elle passe à côté de beaucoup de perceptions et de connexions avec les autres ou dans ce qu'elle fait. Lorsqu'elle est à nouveau seule et sans activité, elle retrouve l'état intérieur "difficile" qui est toujours là. Ce phénomène perdurera tant que le deuil ne sera pas fait.
Faire le deuil du sujet qui nous concerne peut être fait avec simplicité en libérant les éléments mentaux qui maintiennent l'attachement avec le sujet qui nous concerne dans notre espace intérieur. L'aptitude à se libérer de l'attachement peut s'acquérir grâce à quelques séances de coaching apportant les indications adéquates vous permettant de vous libérer de l'attachement et d'être en paix avec la fin de la relation, selon votre propre expérience. L'aptitude pouvant être utilisée par la suite pour tous les deuils que vous traversez.
Un deuil est fait de manière adéquate lorsque les indicateurs habituels du déclenchement du souvenir du sujet qui nous concerne ne sont plus présents ; "à chaque rencontre nouvelle je ressentais le besoin de dire…" ; "à chaque réunion je repensais à…" ; "chaque animal croisé dans la rue me faisait me sentir mal", etc.
Retarder le moment de faire un deuil ou nous opposer à le faire nous apporte une vie réduite. Au contraire, apprendre à faire le deuil et le faire au moment juste libère notre énergie et nous ouvre la possibilité de réaliser nos objectifs les meilleurs et notre intention de vie.
Dans une vision plus étendue, nous pourrions nous demander ce qu'il se passerait sur la planète si chacun de nous avait cette aptitude à faire le deuil et à le faire au moment adéquat.
Bien à vous
Amicalement
Serge Thomas
Copyright© 15 novembre 2024