Pourquoi l’acte du pardon existe-t-il ? Et qu’est-ce que c’est ?
Pourquoi l’acte du pardon existe-t-il ? Et qu’est-ce que c’est ?
L’acte du pardon existe car il a une utilité pour nous les êtres humains ! il nous permet de retrouver un alignement adéquat lorsque nous avons perdu cet alignement suite à un dommage.
Notre alignement peut être perturbé suite à des erreurs, des négligences ou à des circonstances malheureuses, causées par nous-mêmes ou par d'autres. Un désalignement peut également être causé par des actes malveillants, voir criminels, par nous-mêmes ou par d'autres. Les dommages causés engendrent en nous différentes formes de ressentiment, qui viennent s'ajouter aux éventuels préjudices matériels, physiques, relationnels. Le pardon consiste à retrouver l'alignement adéquat de notre conscience après avoir subi ce type de dommages.
Cet acte est indépendant des éventuelles réparations matérielles, physiques, relationnelles que nous avons à faire.
La plupart des êtres humains ressentent intuitivement que la pratique du pardon est bénéfique pour eux-mêmes, pour leur entourage et pour la planète. Les enseignements spirituels traditionnels prônent la pratique du pardon et de nombreuses cultures la proposent, aussi il n'est pas rare de retrouver le pardon suggéré dans le milieu familial ! Et pourtant, le pardon se pratique peu ou de manière inadéquate.
Ceci est principalement dû à la contradiction collective entre cette valorisation de la pratique du pardon et les comportements, mis aussi collectivement en avant de héros, de guerriers, de vainqueurs, qui ne pensent à poser les armes qu'après avoir infligé un châtiment sans merci à celui ou celle qui a causé un préjudice. La vengeance apparaît alors plus légitime que le pardon.
La pratique du pardon est également freinée par la confusion généralement admise entre le pardon et la réconciliation. L'objectif du pardon est de se libérer soi-même et peut être atteint sans que l'on ait jamais plus de relation avec l'aut.eur.trice du dommage. La réconciliation est différente, elle nécessite des accords sur les objectifs et les intentions de la relation, ainsi que sur les manières d'être ensemble ou de travailler ensemble, si l'on choisit de poursuivre ou de reprendre la relation.
Certains aspects entre le pardon et le deuil peuvent aussi être clarifiés pour atteindre plus de fluidité avec la pratique du pardon. Si le pardon consiste à se libérer du ressentiment, le deuil nous libère de l'attachement que nous entretenons avec des personnes, des animaux, des situations, des relations, des objets, des activités, des lieux, etc, et pardonner ne produit pas automatiquement le deuil, qui a ces propres processus. Aussi, nous n'avons pas forcément besoin de pardonner pour faire le deuil, mais pour certains deuils il est nécessaire de faire le pardon, notamment lorsque le ressentiment empêche le processus naturel du deuil.
Le pardon est un acte de libération pour soi-même. Pardonner à quelqu'un qui a causé un dommage ne le soulagera que partiellement, sa libération complète ne pouvant être atteinte qu'après s’être repenti sincèrement et avoir accompli une ou des réparation.s pour lui.elle-même et selon le cas envers le.les autre.s.
Pratiquer le pardon offre des bénéfices innombrables, entre autres, le pardon favorise notre bien-être physique, mental et émotionnel ; accroit notre niveau d'énergie et libère notre aptitude naturelle à créer ou à réaliser ; favorise l'autonomie et permet d'être plus en accord avec notre nature profonde ; augmente la compassion et la compréhension mutuelle dans les relations, aussi bien avec soi-même qu'avec les autres ; c'est aussi une façon simple et facile de se libérer des "poids" qui alourdissent la vie et de "dégeler" les situations bloquées ou encore les objectifs ou zones de notre vie qui ne fonctionnent pas ou plus. Prendre l'habitude de pardonner contribue à la paix dans le monde !
La technique du pardon est relativement simple et révèle un processus naturel dont l’intention est de retrouver un état de paix en libérant toute forme de ressentiment. Bien sûr, on entreprend pas ce processus tant que l’évènement n’est pas terminé et que les éventuelles réparations matérielles, physiques, relationnelles, n’ont pas été planifiées, quand cela reste encore possible.
C'est en premier lieu l’intention de pardonner qui amorce le processus. L’étape suivante consiste à identifier les éléments mentaux qui empêchent de libérer tout ressentiment. C’est lorsque tout ressentiment est libéré qu’un état de paix intérieure s'installe naturellement. C'est à ce moment-là seulement que l'on peut rediriger l'énergie ainsi retrouvée, sur nos objectifs ou/et sur la réalisation de notre intention de vie.
Un thème de coaching sur le volet Origin Intention® de notre site, facilite et précise le processus du pardon.
En nous libérant des éléments mentaux qui freinent le processus du pardon, nous prenons progressivement conscience d’intentions que nous avons eu qui n’étaient pas alignées avec notre nature profonde, elles sont reflétées par des réflexions comme : "je n’aurais pas dû discuter plus longtemps avec cette personne" "je dois rester plus indépendant la prochaine fois" "je n’aurai pas dû arrêter cette activité" "etc", c’est notre responsabilité personnelle qui grandit.
Lorsqu'au contraire nous refusons de pratiquer le pardon ou que nous le repoussons, nous faisons durer en nous-mêmes la souffrance que le ou les dommages causé.s a.ont déclenché, et ceci aussi longtemps que nous ne libérons pas le ressentiment.
Ne pas pardonner maintient la rigidité en nous-mêmes ; réduit notre aptitude au bonheur ; créé l'amorce de sentiments et réactions négati.f.ve.s, même dans des situations dans lesquelles nous préférons avoir des sentiments positifs. Aussi, notre refus de pardonner augmente notre sentiment de solitude.
Les réflexions du type : "Bon je n’y pense plus" "C’est oublié" "C’est le passé" "c’est pardonné mais on oublie pas" sont un signe que le ressentiment est toujours présent et que le pardon n’est pas fait.
Si l'on considère les différents aspects de la pratique du pardon, nous pouvons nous rendre compte que l'intégrer dans notre vie est certainement l’une des meilleures décisions que nous pouvons prendre.
Bien Amicalement
Serge Thomas
Copyright © Serge Thomas 02 11 2024